
Elle est certes charmante, jeune et fraîche, élégante,
De bonne éducation et de noble lignée,
Néanmoins avec elle l'aventure ne me tente,
Lisse et fade princesse que l'on veut m'imposer.

Un si beau bouquet ne peut être sans parfum
Mais si fade sera son amour à côté du mien !
Car caché dans l'ombre d'une si belle jeunesse
Mon cœur s'attise des braises de votre tendresse…

Je rêve d’une compagne qui ne soit prisonnière,
Ni de sa condition, ni de leurs conventions.
Je la veux amoureuse, rêveuse, aventurière,
Libre comme le vent, tutoyant les dragons.

Mon corps est sans destin, en mille éclats de lumière
L'horizon chavire de l'autre côté de l'espoir.
Moi pauvre fée, je voyage au pays des chimères,
j'ai vu les étoiles parlant de vos amours notoires...

Il est source de force et manteau de douceur,
Prévenant, chevaleresque, tout en simplicité.
Comment lui avouer sans lui briser le cœur,
Qu’au seul amour de Dieu, je veux me dévouer ?

Mais rien ne les unis, il me reste à espérer
Que son tendre regard se posera, enfin, sur moi
Et son cœur las, abandonne l'idée imposée
Qui incendie mon esprit et déchire l'émoi.

Une délicieuse ivresse emporte mes pensées
Quand passant dans son ombre, je croise l’autre dame.
On la dit magicienne aux pouvoirs d’une fée,
Au regard si profond que mon être s’enflamme.

Je lui offre la fleur discrète de mon cœur
Que le vent fait éclore en une pluie d’étoiles
Pour lui mon amour embaume mille senteurs
Sur ses lèvres délicates, levons le voile !